Lamas et alpagas

 
Lamas et alpagas sont l’équivalent de nos animaux de ferme dans leurs pays d’origine (Chili, Pérou, Bolivie, Argentine). Ils y fournissent laine, viande et cuir. 
 
Les lamas sont utilisés pour le bât. 
 
Le crottin séché sert de combustible. 
 
Par contre le lait est peu utilisé, car il est produit en très faible quantité et difficile à tirer. 
 
Les petits camélidés sont arrivés en Europe d’abord dans les zoos, comme animaux ‘exotiques’. Dans les années 1970/1980 leur élevage a commencé pour le loisir, et ses objectifs se diversifient de plus en plus : 
 
* Production de laine : la laine d’alpaga, très réputée et considérée pendant longtemps comme un produit de luxe, est de plus en plus appréciée. Et la laine des bons lamas lainés est aussi valorisée. Toutefois l’absence de filière laine et d’harmonisation dans la valorisation rend actuellement la viabilité d’un élevage pour la laine illusoire. 
 
* Animal de compagnie : lamas et alpagas sont de petits compagnons agréables, propres, sans odeur. Ils font peu de bruit, hormis un petit ‘hum hum’ pour communiquer entre eux, et à de rares occasions le strident cri d’alerte. Doux et totalement inoffensifs (dans la mesure où ils n’ont pas été imprégnés pendant leur jeunesse), ils sont faciles à promener et dociles avec les enfants. 
 
* Loisirs : éduqué à la longe, le petit camélidé accompagne les balades dans la campagne. L’alpaga ne peut porter de charge, mais le lama peut porter jusqu’à 40 kg (donc les bagages ou un enfant). Et les concours d’agility avec lamas et alpagas (passage d’obstacles en main et tests d’obéissance), courants en Allemagne et en Belgique, commencent à se développer en France. 
 
* Médiation animale : ils sont de plus en plus utilisés pour la médiation animale et la thérapie dans les hôpitaux et les maisons de retraite. 
 
* Écopâturage : le lama (plus que l’alpaga) est un excellent débroussailleur. A la différence du mouton et de la chèvre, il entretient les espaces boisés sans toucher à l’écorce des arbres (attention toutefois aux jeunes arbres…). Il est de plus en plus utilisé par les collectivités locales dans les zones accidentées, dans le Sud et l’Est de la France. Lamas comme alpagas valorisent bien les pâtures pauvres, et avec leurs coussinet ils abîment peu les sols même argileux. 
 
* Garde de troupeaux : bien qu’étant un animal de proie, le petit camélidé a l’instinct de défendre le groupe face à un prédateur. Cet instinct est utilisé pour dresser de jeunes mâles castrés (lamas, parfois aussi alpagas) à protéger des troupeaux de moutons ou de volailles. Ils sont très efficaces contre les renards, mais il ne faut pas s’illusionner : face à des chiens errants ou des loups, lamas et alpagas sont des proies faciles. 
 
* Viande ???? Grrr, par bonheur non, on ne mange pas ces animaux en France, où ils sont considérés comme animaux de compagnie et élevés comme tels. Mais certains éleveurs sont hélas désireux d’ouvrir le marché de la viande de petit camélidé, afin de se débarrasser des animaux dont ils ne veulent plus (animaux de qualité moindre, âgés, infertiles…). C’est déjà ce qui se passe de plus ou plus couramment dans les pays anglo-saxons. De gros élevages (le célèbre Snowmass en tête pour les USA) ont depuis longtemps accompagné leur sélection génétique d’une politique d’élimination impitoyable des animaux ne correspondant pas (ou plus) à leurs critères, ils n’hésitent pas à promouvoir la viande de petit camélidé sur leurs sites. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui exportent des alpagas par bateaux entiers vers la Chine, ont annoncé cette année vouloir doubler leur cheptel d’alpagas en 4 ans pour dépasser le million de têtes et développer activement le marché de la viande 🙁


Le soin et l'alimentation des lamas 
Voir aussi : Soins du lama

Par lamas, on entend les quatre camélidés du Nouveau Monde : le lama, l'alpaga, le guanaco et la vigogne. 
 
Introduction 
L'élevage des lamas est une activité agréable et enrichissante tant sur le plan spirituel que monétaire. Que vous fassiez l'élevage de lamas pour le plaisir ou pour des raisons professionnelles, votre vie sera transformée par ces animaux adorables et faciles à garder. Tous les jours, les personnes qui élèvent des lamas, qu'elles soient débutantes ou chevronnées, peuvent apprendre quelque chose sur ces animaux ou tirer une leçon de leur élevage. Ils sont doux, propres, calmes, paisibles, stoïques, beaux et dociles. Les lamas sont de loin les animaux les plus faciles à garder parmi tous les bestiaux familiers et sont un investissement qui plaira à toute la famille.
 
Climat 
 Les lamas vivent dans des climats très variés au Canada et aux États-Unis, voire même en Alaska. Si vous habitez dans une région où le temps est très froid et où il vente beaucoup en hiver, vous devez loger les lamas dans un abri fermé. Vous devez également vous assurer que les conduites d'approvisionnement en eau ne gèlent pas. On recommande de donner de l'eau tiède aux animaux au moins une fois par jour lorsqu'il fait très froid afin d'encourager une consommation d'eau suffisante. 
 
Si le temps est chaud et humide l'été, il faut éviter que les animaux ne souffrent de stress de chaleur. Pour rafraîchir les animaux, vous pouvez utiliser un arroseur ou un ventilateur, ou aménager un bassin à patauger ou un petit étang et vous assurer que votre ferme est suffisamment ombragée. Enfin, il est préférable de tondre les lamas au printemps, avant le début du temps chaud. 

 Clôture 
Vous pouvez utiliser une clôture à grillage métallique, une clôture à bétail, une clôture en bois, un grillage à mailles losangées ou une clôture électrifiée. Une clôture de barbelés est efficace, mais non recommandée. La clôture doit mesurer au moins 4 pieds (1 à 2 mètres) de hauteur et, si possible, être à l'épreuve des chiens. Comme les chevaux, les lamas peuvent sauter par-dessus des obstacles mais, en général, ils ne quittent pas l'endroit où ils sont à moins d'être effrayés ou d'être attirés par quelque chose se trouvant de l'autre côté de la clôture (p. ex., un meilleur pâturage). 
 
Si vous gardez plusieurs groupes dans des enclos contigus, que les mâles ont été séparés des femelles mais qu'ils peuvent se voir, et si votre enclos est sur le bord d'une route, vous devez installer une clôture double ou plus haute (4 pi (1 à 2 m) pour les alpagas et de 5 à 6 pi (1,5 à 1,8 m) pour les lamas et les guanacos). 

Alimentation 
Le lama est un animal qui s'adapte facilement en ce qui concerne l'alimentation, car il peut paître ou brouter (arbres et arbrisseaux). Comme son appareil digestif est très efficace, il n'a pas besoin de grandes quantités de protéines. On peut donc lui donner divers types de pâturage ou de foin. 
La teneur en glucides (énergie), en protéines, en matières grasses, en minéraux et en vitamines varie d'un aliment à un autre. Les besoins nutritifs du lama dépendent de son âge, de sa croissance prévue, de son niveau d'activité, du travail qu'il accomplit et des conditions météorologiques et, pour les femelles, selon qu'elle est en gestation ou qu'elle nourrisse ou non. Tout programme d'alimentation doit assurer un apport énergique et protéinique optimal. L'ingestion quotidienne de matières sèches ne doit absolument pas dépasser 2 % du poids vif. 
 
La diète de l'animal doit être à base de pâturage et de foin. Les besoins en protéines du lama sont relativement faibles. Une diète contenant entre 8 et 10 % de protéines brutes les gardera en très bonne santé. L'apport en protéines doit être entre 10 et 12 % pour les petits en sevrage, les femelles dont la période de gestation est avancée et celles qui nourrissent. On recommande un apport en protéines de 16 % pour les crias qui doivent être sevrés de façon précoce, apport qui sera ramené graduellement à 12 % lorsqu'ils auront atteint l'âge de six mois. 
 
Comme c'est le cas pour d'autres ruminants, la diète du lama doit comprendre une quantité suffisante de fibre, soit au moins 25 % de fibre brute. Chez les ruminants ordinaires, on a constaté que si l'apport en fibre était insuffisant, l'estomac fonctionne moins bien et l'animal risque de souffrir d'ulcères gastriques ou duodénaux. 
 
L'animal doit avoir accès en tout temps à de l'eau douce potable. Selon les conditions météorologiques, le niveau d'activité et la diète de l'animal (pâturage ou foin), l'apport quotidien varie entre 5 et 8 % du poids vif (soit de 2 à 3 gallons pour un lama de 300 Ib). Certains lamas n'aiment pas boire dans des contenants malpropres, y compris des bols d'abreuvement automatique. 
 
Les animaux devraient avoir accès à un bloc à lécher. Le sel granulé peut entraîner un gaspillage accru, mais il est plus facile à ingérer pour les animaux. Un apport quotidien équilibré en calcium et en phosphore est important, notamment pour maximiser la croissance et assurer une reproduction optimale. On recommande un rapport calcium-phosphore de 1,2-2,0 pour 1. C'est ce qu'on retrouve dans un grand nombre de prairies et de pâturages de graminées. Comme l'apport en minéraux dépend de la teneur du fourrage, il faut d'abord analyser ce fourrage. Les herbages et les céréales sont riches en phosphore, à moins qu'ils n'aient été cultivés dans un sol faible en phosphore. 
 
L'analyse du fourrage est une étape cruciale de votre programme d'alimentation! 
Il semble que le lama s'adapte facilement à divers modes d'alimentation, y compris l'alimentation libre et l'alimentation une fois par jour. Ce qui importe, c'est d'être constant. 
 
Quand vous achetez du foin, tenez compte des points suivants : 
Couleur - L'intérieur de la botte doit être vert pur (si l'intérieur est vert pâle ou jaune, cela signifie que la plupart des vitamines A, D et E ont été détruites). 
Richesse en feuilles - Les protéines se trouvent dans les feuilles. 
Humidité - La teneur en humidité a un effet sur la douceur, l'appétibilité et la digestibilité. Si le foin n'a pas été séché correctement, il contiendra trop d'humidité et moisira dans les trois semaines après avoir été mis en bottes. La teneur en humidité ne devrait pas dépasser 12 %. 
Odeur - Choisissez du foin qui dégage une odeur de fraîcheur. Si le foin a une odeur de moisi, cela pourrait poser des problèmes. 
Moisissure - Ne donnez jamais du foin moisi aux animaux. Évitez le foin poussiéreux. Si vous n'avez d'autre choix, humectez les parties poussiéreuses. L'analyse de la valeur nutritive de votre foin constitue un investissement judicieux. 
Si vous voulez modifier votre méthode d'alimentation des animaux, procédez de façon graduelle. 


Complément alimentaire 
Fin de la période de gestation et lactation : Entre deux mois et demi et trois mois avant la fin de la période de gestation, vous pouvez donner graduellement des céréales (avoine, maïs, etc.) aux animaux jusqu'à concurrence d'une livre par jour en réduisant le fourrage d'une quantité équivalente. Maintenez cet apport nutritionnel pendant les trois premiers mois de lactation puis réduisez-le de façon graduelle jusqu'au sevrage. 
 
Croissance des crias : Dès qu'ils ont deux à trois semaines, les crias commencent à brouter le fourrage. Ils sont cependant incapables de manger des aliments de façon efficace avant l'âge de deux mois. 
 
On peut fournir un complément alimentaire aux jeunes lamas à l'aide d'une mangeoire sélective en limitant l'apport en protéines à 16 % dans un mélange de céréales et de foin, à partir de l'âge de trois mois jusqu'au sevrage. Pendant cette période de croissance rapide, il importe de donner aux animaux un supplément minéral librement choisi contenant du phosphore. 
 
Soyez à l'affût de tout déséquilibre dans le rapport calcium - phosphore, car une carence en phosphore attribuable à un apport excessif en calcium, que l'on trouve dans le foin de luzerne, peut causer une déformation des pattes. 
 
Temps froid : Normalement, la plupart des lamas ne consomment pas des rations complètes (c.-à-d. équivalant à 1,8 % du poids vif) de fourrage de matières sèches à longueur d'année. La plupart du temps, lorsqu'il commence à faire très froid (sous le point de congélation), une alimentation libre est adéquate. Dans une situation exceptionnelle, lorsqu'il faut accroître l'apport calorique et avoir recours à une alimentation libre à base de fourrage, on peut donner aux animaux jusqu'à 1 lb de céréales. 
Prévention du stress de chaleur : Il faut redoubler de prudence dans l'utilisation de céréales par temps chaud et humide et réduire la consommation de foin. Toutefois, la fibre brute doit continuer de représenter près de 25 % de la diète de l'animal.

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