1/ Méthode classique - Semer et récolter du blé tendre (froment) ou du blé dur.

Semer en octobre, récolter en juillet 
 
Le blé tendre est un pilier de notre alimentation. Il permet de fabriquer farine, pain, biscuits, barres de céréale, soupes... 
Le blé dur sert ainsi à préparer de la semoule (pour le couscous), des pâtes alimentaires et à épaissir les potages.

Il sert aussi à nourrir les animaux d’élevage (poules, poulets, porcs, bovins), sous forme de grains. La paille de blé peut servir de litière aux animaux. 
 
Nom : Blé tendre ou froment 
Nom scientifique : Triticum vulgare / Triticum aestivum 
Famille : Poacées (graminées) 
Origine : Proche-Orient 
Le blé tendre est panifiable. 

Nom : Blé dur 
Nom scientifique : Triticum durum 
Famille : Poacées (graminées) 
Origine : Proche-Orient 
Le blé dur est panifiable, mais dans une moindre mesure que le blé tendre.

Préparation du sol avant le semis 
Le sol doit être bêché et désherbé de manière à ce que le blé ne soit pas en concurrence avec des mauvaises herbes lors de sa croissance. 

Quand semer du blé ? 
Le blé d’hiver se sème à l’automne, durant le mois d'octobre, mois durant lequel le temps est humide mais pas encore trop froid. 
 
Certaines variétés de blé tendre, dites "de printemps", se sèment au mois de mars. 
 
Semez une graine de blé tendre tous les 3 cm environ, en l'enterrant d'environ 2 cm. Laissez environ 12 cm entre chaque ligne de semis de blé tendre. 
Les différentes étapes de la culture du blé tendre 
 
Seules les variétés de blé tendre qui se sèment en automne ont besoin de connaitre les rigueurs de l'hiver pour se développer normalement. Cette étape s'appelle la vernalisation. 
 
Avant l'hiver, les grains ont le temps de germer et de développer un système racinaire suffisant pour passer la mauvaise saison. Ce n'est qu'au printemps suivant (mars / avril) qu'a lieu le tallage : les frêles tiges de blé se fortifient et forment une touffe. Fin avril vient le temps de la montaison : la tige s'allonge pour atteindre sa taille adulte (environ 1m). 
 
Enfin, l'épi de blé commence à se former en juin / juillet ; cette étape se nomme l'épiaison. 

Quand récolter le blé ? 
 
Chaque tige de blé porte un seul épi. Ce dernier est en fait constitué de "fleurs" (bien que cela ne ressemble pas à de véritables fleurs...). Les grains naissent lorsque les fleurs sont fécondées. 
 
Les grains de blé tendre atteignent leur maturité fin juillet. Lorsque la tige sèche et que l'épi se courbe vers le bas, c’est le moment de la moisson. 
 
Pour décortiquer du blé en petite quantité (quelques épis), il suffit de "malaxer" l'épi entre vos doigts, en remontant de la base de l'épi (côté tige) au sommet de l'épi de blé. Cela éjectera les grains. 
 
Pour une plus grande quantité, étendez un drap solide sur un sol plat et propre, mettez les épis dedans et repliez le drap. Tapez ensuite sur le drap avec un bâton (pas trop fort sinon vous obtiendrez de la farine !). 
Lorsque vous ouvrirez le drap, vous trouverez un mélange des grains, de paille et de restes d'épis. Les grains étant plus lourds que le reste, il est facile de les récupérer par ventilation.


2/ La culture du blé selon Marc Bonfils 
 
Marc Bonfils effectue sa culture du blé en suivant trois principes fondamentalement différents. Tout d’abord, il sème son blé pendant l’été alors qu’il est traditionnellement semé à l’automne. Semé plus tôt, autour de la St Jean (24 juin) , on garantie une levée rapide de la graine grâce à la chaleur, à un sol actif et une forte minéralisation. Le tallage est alors très actif, car celui-ci est optimal pour des températures superieures à 20°C. Résultat, à l’entrée de l’hiver, on obtient un plant déjà très développé notamment au niveau des racines et avec un grand nombre de talles, contrairement à la méthode traditionelle où la croissance est fortement limitée pour passer l’hiver. Second point de la méthode, le blé est semé à très faible densité. Environ 3 plants au mètre carré contre plus de 300 dans la méthode traditionelle. Cela revient à semer un plant tous les 60 cm. Ce faible semis, permet un développement optimal du plateau de tallage et de l’espace pour les racines, en dehors d’une économie de semence. Enfin, dernier élément clef, l’installation d’un couvert permanent de trèfle blanc (trifolium repens), celui-ci devant être installé avant le premier semis de blé. 

 La présence permanente de la légumineuse est essentielle car les nodules de rhizobium au niveau de ses racines va fournir un apport significatif d’azote au blé qui en a fortement besoin. Le rhizobium est une bactérie symbiotique des racines de légumineuse qui est capable de fixer l’azote atmosphérique et de le rendre disponible dans le sol. Le potentiel de production se compte en centaine de Kg d’azote, des valeurs potentiellement équivalentes à celles qui sont apportées par épandage de fertilisant chimique. Ce couvert a en plus le bénéfice de contrôler une partie des mauvaises herbes ainsi que de conserver le sol plus humide et de produire de la matière organique pour la vie du sol. 
 
Une fois la récolte effectuée, la paille est laissé sur place pour alimenter la vie du sol en matière organique. Une particularité importante de la technique tient au fait que la culture de blé suivante est semée dans le blé précédent alors qu’il est en train de mûrir. Traditionnellement on attend que la culture suivante soit finie pour semer la suivante. En conséquence de cela, Bonfils n’effectue, comme Masanobu Fukuoka, aucun labour en vue du semis et laisse la vie du sol « faire le travail », celle-ci étant alimentée par la production de matière organique et d’azote du trèfle, de la paille et des restes de racines de blé.
      (voir manuscrit de Marc Bonfils) 
Accueil
Culture
Elevage
Alimentation  
Santé
Faune et Flore
Techniques