Quelle plante à l'origine de quel alcool ?

On sait tous que le vin est élaboré à partir de raisin, le cidre, à partir de pommes, peut-être même que la bière est élaborée avec des céréales. Mais le saké ? La vodka ? La tequila ? Le gin ? Le rhum ? Quelles plantes permettent donc de produire toutes ces boissons alcoolisées ? Voici de quoi briller dans les cocktails...

Fruits, céréales, tubercules... qui dit sucre, dit alcool potentiel !

Il est possible d'obtenir de l'alcool (éthanol) à partir de très nombreuses matières premières, la plupart du temps végétales, du moment qu'elles contiennent des sucres (fructose, saccharose, amidon, etc.). Ainsi, les céréales, les fruits, mais aussi le miel, la canne à sucre, les feuilles d'agave, le sorgho, la betterave ou encore les pommes de terre peuvent être transformés en boisson alcoolisée, par fermentation, suivie éventuellement d'une ou plusieurs distillations successives.

Selon les matières premières disponibles sur place et les traditions locales, il existe une multitude d'alcools (disons plutôt de boissons alcoolisées) différents à travers le monde, chaque pays ou région ayant sa ou ses spécialités, voire sa boisson nationale... Si les plus connus, les plus répandus et les plus consommés sont le vin et la bière, connaissez-vous tous les autres alcools et sauriez-vous dire quelle partie de plante ou quelle matière première sert à leur élaboration ?

Fabrication de rakia - Prunes avant fermentation Fabrication de rakia - Prunes avant fermentation

Les boissons alcoolisées fermentées

Grâce au travail des levures, la fermentation alcoolique permet de transformer les sucres en alcool. C'est ainsi que sont obtenus :

Différentes bières Différentes bières

Ces boissons titrent rarement plus de 20° (ou 20%) d'alcool ; leur teneur en alcool se situe généralement entre 2° (bières légères, frênette) et 17° (sakés les plus alcoolisés)

Malt d'orge (graines d'orge germées) Malt d'orge (grains d'orge germés puis débarrassés de leur germe)

Les boissons alcoolisées obtenues par fermentation-distillation

Les boissons distillées (produites par fermentation puis distillation) affichent une teneur en alcool plus élevée que les boissons simplement fermentées, car le procédé de distillation permet de concentrer l'alcool : dans certains cas, le degré d'alcool peut être proche de 50°. Pour certaines de ces boissons, on ajoute des aromates, des épices ou des herbes qui apportent des arômes. Voici les plus boissons distillées les plus connues et leur ingrédient de base :

Production de mezcal au Mexique Production de mezcal au Mexique (broyage des feuilles d'agave)

Cognac Cognac

Tout le monde peut-il être bouilleur de cru ?

Tout le monde, ou presque, peut être bouilleur de cru. Le Code Général des Impôts indique qu'un bouilleur de cru est un propriétaire, fermier, métayer ou vigneron distillant ou faisant distiller des vins, des cidres ou poirés, des marcs, des lies, des cerises, des prunes et prunelles provenant exclusivement de sa récolte. Si vous avez un jardin qui produit des fruits, vous pouvez les faire distiller (par un "bouilleur ambulant" ou un distillateur industriel), vous serez alors bouilleur de cru.

On entend souvent dire "les bouilleurs de cru vont disparaître". Ce n'est pas tout à fait exact : ce ne sont pas les bouilleurs eux-mêmes qui disparaissent peu à peu, mais leur privilège, c'est-à-dire l'exonération de l'impôt sur les 10 premiers litres d'alcool pur produits, accordée à certains d'entre eux (bouilleurs de cru ayant participé à la campagne de distillation de 1959-1960, ou leur épouse ; c'est-à-dire des gens d'un certain âge aujourd'hui). Ce privilège n'étant plus cessible aux descendants, il s'éteint avec son propriétaire. A terme, tous les bouilleurs de cru devront donc s'acquitter de cet impôt (environ 9€ par litre pour les 10 premiers litres, et 17€ par litre pour les litres suivants, montant revu chaque année).

Alambic d'un bouilleur ambulant Alambic d'un bouilleur ambulant