Leçon 7
Vous allez à partir de maintenant aborder de plus en plus de thèmes généraux en rapport avec les végétaux. Nous vous proposons l'évolution depuis la création de la terre, l'analyse des sols et l'utilisation traditionnelle des plantes.
La vie a commencé à naître dans l'eau sous forme unicellulaire, il y a environ 4 milliards d'années, l'atmosphère n'avait pas d'oxygène (comme quoi, il est faux de penser qu'il ne peut pas y avoir de vie sans oxygène). Puis des algues bleues ont commencé à fournir de l'oxygène par photosynthèse.
Les plantes ont alors pris racine sur la terre ferme et n'ont cessé d'évoluer depuis cette époque.
A l'origine, il n'y avait que des plantes à feuilles fines comme les conifères, puis les feuilles se sont élargies. Enfin les animaux sont arrivés et, à partir de ce moment, chacun a évolué l'un en fonction de l'autre.
Les fleurs sont apparues, puis se sont développées en utilisant au mieux le règne animal qui lui était une aide précieuse.
Le but de cette évolution est simplement l'efficacité: attirer les insectes utiles à la fécondation puis les animaux utiles à la dissémination des graines mais également pouvoir se défendre contre les prédateurs. On constate que les fleurs les plus complexes sont apparues les dernières : exemple les fleurs à symétrie bilatérale, comme les papilionacées, sont les plus récentes.
Les graminées sont les dernières plantes à être apparues sur la terre; leur caractéristiques principale étant que plus elles sont coupées (mangées par les animaux), plus elles sont vigoureuses.
Le plantain a pour originalité de supporter très bien le piétinement.
Il est intéressant de souligner que s'il n'y avait pas d'animaux, il n'y aurait donc jamais eu de fleurs, ni de fruits charnus, ni d'herbes. Il n'y aurait pas non plus d'épines, de poils, d'éléments toxiques et mortels. Les végétaux seraient très différents.
L'apparition de l'homme est encore trop récente pour avoir eu véritablement une conséquence sur les formes des plantes, hormis les plantes greffées et évidemment les trans-géniques. Par contre, elle a déjà complètement changé la répartition des végétaux: en effet, des milieux n'existaient pas avant et concentrent maintenant des flores particulières. C'est le cas des terrains vagues, des ruines, des murs, des bords de routes. Il y a seulement 1000 ans, l'Europe était majoritairement recouverte de forêts presque impénétrables. A la place des forets disparues, les fleurs se sont développées.
L'Europe occidentale présente une grande variété de paysages, chacun a ses caractéristiques et donc les plantes qui lui sont propres. Les principaux paysages sont :
- le littoral,
- les plages de sable,
- les côtes rocheuses et falaises,
- les vasières et estuaires,
- les cours d'eau,
- les lacs, étangs et marais,
- les forêts de feuillus et forêts de conifères,
- les landes, maquis et garrigues,
- les prairies, champs et bocages,
- les montagnes,
- les villes et les jardins.
Nous allons en étudier quelques uns.
Il ne faut pas perdre de vue que ces zones sont rarement séparées par des limites précises ; la transition s'effectue progressivement.
De plus, l'aspect et la structure des milieux naturels ou transformés par l'homme évoluent sans cesse ; un étang délaissé sera bientôt envahi par la végétation, et la nappe d'eau libre finira par disparaître. En quelques décennies, une plantation de peupliers ou d'épicéas change profondément de sorte que les animaux et les plantes qui l'habitent ne sont plus les mêmes qu'au départ.
Il est plus humide que l'intérieur des terres, surtout dans l'ouest où les vents dominants viennent de la mer.
Les dunes sont dues à l'accumulation du sable soufflé par le vent. Ce sable qui ne retient pas l'humidité, est imprégné de sel et constamment agité. C'est pourquoi rares sont les plantes capables de s'adapter à ces conditions instables (Exemple l'oyat). Les dépressions entre les dunes peuvent être très humides si l'eau de pluie s'y accumule. Cela explique la présence de quelques plantes comme le chardon bleu et une euphorbe.
Les dunes ne cessent de s'agrandir du coté tourné vers la mer, alors que sur l'autre versant, la végétation tend à les stabiliser. La pluie dissout le sel et les débris de coquillages, laissant un sable propre, plutôt acide, où peut se développer une lande dominée par la bruyère qui, finalement, sera remplacée par des broussailles.
Les forêts représentent 80% de la matière végétale du globe et jouent un rôle déterminant dans les grands équilibres biologiques.
Sur le plan géographique elles couvrent tous les continents :
Son existence dépend de deux paramètres essentiels pour les arbres :
- Une température supérieure à 10°C pendant au moins un mois dans l'année.
- Des pluies supérieures à 500 mm par an.
On distingue quatre grands types de forêts :
Elle couvre les régions froides s'étendant entre 50° et 60° de latitude nord. assez pauvre, on ne recense que quatre genres de conifères (l'épicéa de Scandinavie, le mélèze de Sibérie, le pin en Amérique du Nord et le sapin) et deux feuillus (le bouleau et le saule).
La forêt tempérée associe les arbres à feuilles caduques et les résineux à feuilles persistantes. En France, 64% du territoire est couvert de feuillus avec en position dominante le chêne pédonculé et le chêne rouvre puis le hêtre.
On y trouve principalement des conifères du genre pinus (pin maritime, pin parasol, pin d'Alep) et des feuillus qui conservent leurs feuilles toute l'année (sempervirents) et qui regroupent les chênes lièges, chênes verts, lauriers,...
Grâce à un climat chaud et humide, on peut y observer une très grande quantité d'espèces (de 2000 à 3000 selon les régions). La surexploitation de la forêt amazonienne qui couvre actuellement 500 millions d'hectares, entraîne un recul de celle-ci de l'ordre de 10 millions d'hectares par an soit la superficie du bois de Boulogne (à Paris) toutes les demi-heures.
L'objectif de ce paragraphe est simplement de vous montrer par un certain nombre d'exemples et d'anecdotes, la diversité que l'on a fait de l'utilisation des plantes. Avant l'ère industrielle, du plastique et des produits pas chers, il fallait se débrouiller avec ce qu'on avait sous la main : les végétaux.
Nous ne parlerons pas ici des utilisations médicinales et culinaires auxquelles des chapitres particuliers sont consacrés.
Saviez-vous que l'ortie dioïque (la grande ortie urticante !) est l'une des plus anciennes plantes textiles. Ses fibres ont longtemps servi à fabriquer des cordes, des filets et des tissus ?
La tête épineuse de la cardère ou cabaret des oiseux (ce que l'on a souvent tendance à appeler des chardons) était utilisée pour le cardage, c'est à dire pour démêler les fibres textiles de la laine.
Une multitude de plantes servaient comme colorant. C'est le cas du genêt des teinturiers comme son nom l'indique.
Cette famille regroupes les plantes dicotylédones à tige quadrangulaire, à fleurs présentant 4 étamines et une symétrie bilatérale : les pétales ressemblent à deux lèvres, d'ou le nom de Labiacée.(labium signifie en effet lèvre en latin). Les fleurs sont souvent très parfumées.
On trouve dans cette famille les lamiers, la sauge, la menthe, la lavande, le thym, le romarin.
Essayer, lors de vos promenades de découvrir un lamier, blanc, pourpre ou jaune, ils ressemblent énormément à des orties mais ne piquent pas et ont des fleurs (les orties dioïques n'en ont pas). Pour le lamier pourpre, les feuilles sont aussi un peu pourpre dans les bouts. Ce sont des plantes très courantes sauf en région méditerranéenne. Elles aiment bien les terres fertiles et plutôt humides.