Leçon 4

1 Introduction

Terminons maintenant notre parcours général par le vocabulaire de la feuille, puis étudions les différents types de racines dont l'organisation est souvent très complexe.

Nous verrons ensuite les règles qui ont été établies pour la dénomination des plantes. C'est le travail réalisé par le "Comité International de Nomenclature Botanique".

 

2 Structure générale et vocabulaire de base de la feuille

Mais tout d'abord, à quoi sert une feuille ? Une feuille sert à assurer les échanges gazeux avec l'atmosphère (gaz carbonique pour sa croissance, oxygène, vapeur d'eau) comme nous le reverrons dans la leçon 6.

Une feuille est constituée ainsi :

Il existe deux grands types de feuilles :

Exemple : la jonquille, le pissenlit.
Exemple : le marronnier, l'acacia, le trèfle, l'églantier.

L'attache de la feuille sur la tige peut être variée :

Exemple : le chèvrefeuille, le compagnon (feuille du haut), gui.
Exemple : la marguerite (en haut)
Exemple : les herbes

La répartition des feuilles sur la tige est très importante et on distingue 3 types :

Note : on dit bien alterne et pas alternée !

Exemple : l'églantier, le cerfeuil.

Exemple : l'ortie dioïque, le millepertuis, la stellaire des bois.

Exemple : le pissenlit, la pâquerette, le cyclamen.

 

Exemple : le haut de la renoncule, le gaillet gratteron (la plante qui fait des petites boules qui s'accrochent aux pulls !)

 

La feuille ou la foliole peut être :

Exemple : le gui
Exemple : l'ortie dioïque.

Exemple : la branc-ursine, la chélidoine.

Certaines espèces peuvent comporter plusieurs caractéristiques. En effet, une plante peut très bien avoir des feuilles en rosette en bas de la tige et des feuilles opposées en haut. De même, des plantes peuvent avoir des feuilles rondes en bas de la tige et des feuilles très étroites et fines en haut.

Exemples :

La campanule à feuilles rondes dont vous verrez rarement les feuilles rondes qui meurent à la floraison pour donner place à des feuilles étroites le long de la tige).

Le diplotaxis dont les feuilles sont de plus en plus lobées vers le bas.

 

3 La survie des plantes vivaces

Comme nous l'avons vu dans la leçon 1, les plantes vivaces sont organisées pour se perpétuer dans des parties souterraines à l'abri des intempéries de l'hiver. Elles ont donc des racines adaptées.

Le rhizome est une tige souterraine sans chlorophylle dont les feuilles forment des écailles faisant naître ça et là de nouvelles pousses.

Exemple : l'ortie dioïque.

Le bulbe est un organe souterrain contenant des réserves alimentaires. Il peut aussi se diviser avant de donner naissance à de nouvelles pousses.

Exemple : la jonquille, la tulipe,...

Un stolon est une tige rampante, dont l'extrémité produit un bourgeon s'enracinant, qui devient à son tour reproducteur.

Exemple : le fraisier, la renoncule (ou bouton d'or).

Ce sont des renflements des tiges souterraines.

Exemple : la pomme de terre.

C'est un type de racine tel qu'à la base de la racine principale, naissent de nombreuses racines secondaires de même taille, et dont l'ensemble forme une touffe étalée à peu de profondeur du sol.

Exemple : les graminées, les pins maritime et sylvestre.

Exemple : le pissenlit, le dent-de-lion.

 

 

4 La reproduction végétale asexuée

Les plantes ont des moyens extrêmement variés de se reproduire.

Les racines des plantes vivaces que nous venons de voir permettent aux plantes de se multiplier. Mais il existe d'autres moyens de reproduction asexuée dont certains font intervenir l'homme :

La reproduction asexuée ne permet pas le rapprochement de différents ADN (sauf pour le greffage) en conséquence la nouvelle plante reste identique à la précédente.

 

5 La dénomination des plantes (première partie)

Historiquement, le nom des plantes a été attribué en fonction des propriétés médicinales (le pissenlit est diurétique),de leur forme (le dent de lion, autre nom du pissenlit, a une forme de feuille très découpée),de leurs caractéristiques diverses, avec parfois un certain humour (les ruines de Rome poussent dans les murs, les gants de Notre Dame pour la digitale ont la forme de doigts). Mais tous ces noms folkloriques plus ou moins poétiques dépendent aussi des régions, des pays, des langues et n'ont aucune logique entre eux. Au XVIII siècle, période du développement des sciences, le naturaliste suédois Charles Linné (Carl von Linné) a proposé une classification générale de tous les êtres vivants (animaux et végétaux) . Il a montré qu'il suffisait de 3 noms -la famille, le genre et l'espèce- pour caractériser un sujet dans tout le monde vivant. Le nom de famille est optionnel puisque les noms de genre sont tous uniques. Les noms d'espèce ne le sont pas, puisqu'en général il s'agit d'un adjectif décrivant l'espèce dans le genre. Ces trois noms sont choisis en latin, langue universelle à l'époque. On notera que ce vocabulaire ressemble parfois à du latin de cuisine, mais il a l'avantage de nommer toutes les plantes connues; certaines d'ailleurs, assez rares ne sont répertoriées que par un nom latin.

Linné a basé sa classification principalement d'après les fleurs (nombre de pétales, étamines,...); d'autres chercheurs ont essayé de proposer une classification basée plutôt sur les feuilles. Actuellement, la tendance est d'affiner la classification proposée par Linné en tenant compte de l'évolution des fleurs.

 

6 La famille des papavéracées (le coquelicot, les pavots,...)

Cette famille rassemble les plantes dont les feuilles sont simples, alternes et découpées, leurs fleurs sont à pétales séparés et caducs, le fruit est en forme de capsule. En général, les fleurs présentent des pétales chiffonnées dans un compartiment avant de s'ouvrir. C'est la famille qui comprend le coquelicot, le pavot - qui a donné son nom à la famille -, mais aussi la chélidoine. Cette dernière est tout à fait intéressante, vous l'avez déjà certainement vue dans les anfractuosités des murs, elle a de grandes feuilles très découpées, de petites fleurs jaunes et surtout un suc orangé très caractéristique lorsqu'on détache une feuille (attention de ne pas ingérer ce suc très toxique ! ). On l'appelle aussi herbe-à-verrues car sa sève est utilisée pour brûler les verrues et les cors aux pieds. Beaucoup de pommades sont élaborées à partir de cette plante, sous forme de concentré.

   

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