Les petites graines du quinoa, riches en protéines et sans gluten, sont devenues des vedettes de nos cuisines en moins de 15 ans. Il vient des Andes, mais savez-vous qu’il pousse aussi chez nous ?
Il se sème de fin mars à début avril, à l’abri en caissette. La levée est capricieuse. Placez la semence une semaine au réfrigérateur avant de l’utiliser. Elle a besoin « d’emmagasiner » du froid pour déclencher la germination. Comme pour les tomates, repiquez les plantules au stade deux feuilles, une par godet. Elles sont sensibles aux limaces. Ce n’est que lorsque les plants atteignent 10 cm que vous les planterez au potager. La semence se déniche chez les semenciers, mais les graines bio vendues pour la consommation germent aussi.
La culture s’adapte aux terres pauvres, mais un apport de compost de l’ordre de 2 kg/m2 améliore le rendement. Écartez les plants de 50 cm. Placez à leurs côtés un tuteur. Chaque pied atteint en effet une hauteur de 1,50 m qui les rend sensibles au vent. Ce que ne supporte pas le quinoa, c’est l’humidité ambiante, surtout en fin de saison. Elle fait germer sur pied les graines. Contentez-vous d’un arrosage lors de la plantation et de la floraison et d’un paillage abondant entre-temps. La pousse de quinoa ressemble à celle des chénopodes blancs, qui sont d’ailleurs de la même famille. Désherbez avec rigueur sans confondre les deux plantes.
La période « plantule » est la plus délicate pour la culture du quinoa. Il craint à la fois les excès de chaleur et les limaces. Une astuce consiste à placer la caissette de semis au nord derrière une façade. Protégez les semis uniquement en cas de risque de gelée. Surélevez la caissette par rapport au sol et écartez-la du mur pour freiner l’intrusion des gastéropodes.
La récolte du quinoa s’effectue en août avant le retour des pluies. Les graines commencent à se détacher : coupez les tiges et liez-les, puis faites-les sécher tête en bas. Battez-les ensuite pour détacher la graine. Passez les graines au tamis pour en extirper un maximum d’impuretés.
Les graines de quinoa que vous récoltez ne sont pas directement consommables. Une couche de saponine les rend amères. Pour l’enlever, il vous faut les laver trois fois de suite à l’eau froide. Faites cette opération juste avant de les cuisiner et conservez l’eau de rinçage pour votre lessive. Celles du commerce ont été nettoyées et séchées. Il est donc inutile de les laver.
Le quinoa est bouilli dans trois fois son volume d’eau, 10 minutes environ. On voit qu’il est cuit quand les petites graines éclatent rapidement sous l’action de la chaleur et de l’eau. Le bon stade de la cuisson correspond à l’apparition d’un germe blanc.
Difficulté : facile
Coût
: bon marché
Préparation : 30
min
Cuisson : 30 min
Ingrédients pour 6 personnes :
200 g de quinoa
1/3 de chou-fleur
2 oignons verts nouveaux
2 c. à soupe de tahini
2 c. à soupe de farine
2 c. à soupe de graines de sésame
20 cl de lait
1/2 yaourt
2 oeufs
3 c. à soupe d’huile d’olive
2 brins de menthe
curcuma
paprika
sel
poivre
Détaillez le chou-fleur en petits bouquets et lavez-les. Faites-les cuire 20 min avec le quinoa bien rincé et le lait dans une casserole d’eau bouillante salée. Égouttez et écrasez le mélange à la fourchette. Laissez refroidir.
Ciselez la menthe. Hachez les petits oignons. Mettez dans un saladier avec le tahini, les graines de sésame, la farine, les oeufs, le yaourt et le paprika avec le chou-fleur et le quinoa. Salez, poivrez, ajoutez 1 c. à soupe de curcuma, mélangez jusqu’à obtenir une préparation homogène.
Formez les galettes à la main ou à l’emporte-pièce.
Faites dorer les galettes, à la poêle, dans l’huile d’olive, 3 à 4 min de chaque côté. Servez avec une salade de jeunes pousses et du yaourt au concombre et à la menthe.