Zingiber mioga, communément nommé gingembre japonais, est une plante aromatique originaire d’Extrême-Orient, plus particulièrement de Chine. Comestible, ses fleurs sont notamment utilisées en cuisine mais également en médecine traditionnelle chinoise. Toutefois, c’est son aspect décoratif qui a ravi le cœur des européens.
Dans la culture populaire japonaise, Zingiber mioga ferait perdre la mémoire !
Cultiver Zingiber mioga
Nécessité d’un sol riche et drainant
Pour cultiver Zingiber mioga, un sol riche, acide, humide et souple est à privilégier. Le rhizome ne tolère pas la terre sèche. Aussi, pour participer à son bon développement, sont à proscrire les sols calcaires et les milieux pierreux.
Exposition mi-ombragée de rigueur
Le gingembre japonais apprécie l’ombre. Dans les régions réputées chaudes, un ensoleillement léger peut s’avérer bénéfique. Une exposition en plein soleil est cependant prohibée.
Arrosage modéré
Il est inutile de noyer vos plants de gingembre du Japon sous des litres d’eau ! Un arrosage régulier et modéré suffit. L’objectif est d’obtenir un sol légèrement humide. Lorsque la saison d’hiver approche, les apports en eau doivent diminuer, sans jamais être supprimés.
Entretenir Zingiber mioga
L’hiver ? Même pas peur !
Ce qui fait la différence entre le gingembre commun et Zingiber mioga, c’est sa résistance au froid. Coriace, elle peut résister à des températures glaciales. En effet, sa rusticité lui permet de survivre jusqu’à -17° C.
Il n’y a donc aucun risque à cultiver Zingiber mioga lors des périodes hivernales parisiennes ou bretonnes. Celle-ci tiendra bon, sans difficulté !
En pot ou en pleine terre
Très facile à cultiver, le gingembre du Japon se cultive en terre.
A la fois vivace et exotique, cette plante est également adaptée à la culture en pot sur balcon.
Généralement, la plantation se fait au printemps. Veillez simplement à établir un paillage de feuilles mortes et de pailles à renforcer selon les températures.
En pot :
- Arroser modérément mais régulièrement les rhizomes.
- Renouveler l’engrais liquide toutes les deux semaines.
En pleine terre :
- Pailler convenablement surtout lors des saisons froides ( fin d’automne/hiver ).
- Apporter chaque année du compost au printemps.
Parfait pour les débutants, le gingembre japonais s’entretient sans problème. Celui-ci peut toutefois devenir assez envahissant. Par ailleurs, une coupe au louchet (bêche) tranchant début avril permet d’assurer un contrôle efficace.
La multiplication du gingembre japonais, rien de plus simple ; Zingiber mioga se divise. Pour cela, il suffit de prélever un morceau de la souche avec un peu de terre, à l'aide d'une bêche.
De juin à septembre, dès leur apparition, vous pourrez récolter ses fleurs pour enrichir vos mets.
Des ennemis ?
Hormis les limaces et les escargots qui raffolent des jeunes plants et bourgeons floraux de Zingiber mioga, aucun autre ennemi n’est à déplorer. Pas plus que d’éventuelles incompatibilités de voisinage.
Utilisation de Zingiber mioga
Art culinaire
Derrière les fourneaux, les fleurs de Zingiber mioga servent avant tout d’aromate. Le plus souvent découpées en lamelles, elles parfument notamment les nouilles, les soupes, et les salades. En tout cas, Zingiber mioga fait l’unanimité auprès des chefs japonais.
Néanmoins, le gingembre japonais ne se cantonne pas à ce seul rôle : il peut également être consommé cru. Pour vous inspirer, voici une recette spécialement sélectionnée pour vous.
Tsukemono de Myoga
Pour obtenir un résultat optimal, vous aurez besoin des ingrédients suivants :
- 3 boutons de Zingiber mioga ;
- 100 ml de vinaigre de riz ;
- 90 g de sucre blanc ;
- 2 cuillères à soupe d’eau ;
- 1 pincée de sel.
Rincez et essuyez les boutons de Zingiber mioga, puis réservez. Dans une casserole, versez le sel, l’eau et le vinaigre de riz. Chauffez à feu doux jusqu’à dissolution. Coupez les boutons en deux, puis à nouveau en deux. Versez le contenant de la casserole sur les boutons. Placez-les au réfrigérateur pendant vingt-quatre heures. Enfin, dégustez vos pickles japonais !
Vertus médicinales
Connu pour ses prétendus effets aphrodisiaques, le gingembre japonais fait état d’autres propriétés. Importante source d’huile essentielle, de fer, de phosphore, de magnésium, et de vitamine (B3 et C), l’usage de cette plante aromatique fait partie intégrante de la pharmacopée chinoise.
En Asie, cette dernière est considérée comme une plante aux vertus relaxantes. Dans la culture populaire japonaise, le trait est accentué : elle posséderait de tels effets calmants qu’on en deviendrait amnésique.
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Selon la légende, un disciple de Bouddha oubliait tout jusqu’à son nom. En conséquence, son maître l’avait autorisé à porter une étiquette qui indiquait son identité, ce que l’on appelle au japon un « myoga ». A sa mort, la plante avait poussé à foison près de sa tombe.
Au Japon, ce récit est employé par les parents en vue d’inciter leurs enfants à surveiller leur consommation de Zingiber mioga.
Sous forme d’infusion ou de décoction, le gingembre du Japon s’emploie également pour réguler le transit intestinal et lutter contre le mal des transports, limitant ainsi les nausées et les vomissements.